Communiqué de Presse du Parti Socialiste des Hauts-de-Seine
Devant la pénurie dramatique de logement social étudiant constatée par tous, la droite s’apprête à faire disparaître 550 chambres dans la Résidence Universitaire Jean Zay à Antony (RUA), soit 20% de sa capacité d’accueil. Le Parti Socialiste, avec ses partenaires de gauche, se mobilise pour s’opposer à cette aberration.

La Résidence Universitaire d’Antony, plus grande résidence universitaire d’Europe avec 2100 chambres, représente à elle seule plus de 16% des logements sociaux étudiants en Ile-de-France.
Or les étudiants du bâtiment C de la résidence ont reçu récemment un courrier du CROUS (Centre Régional des Œuvres Universitaires) daté du 10 juin 2009 leur intimant l’ordre de libérer leur chambre avant les grandes vacances en raison de « travaux qui ne peuvent être réalisés en site occupé ». En parallèle, le CROUS vient d’acheter plusieurs mètres cubes de parpaings destinés à murer les chambres.
Au regard du passé et des déclarations des uns et des autres nous ne pouvons qu’être inquiets.
En 1986, c’est en effet un courrier en tout points identique qui avait précédé la démolition du bâtiment B. Lorsque l’on interroge Georges Siffredi, président de la Communauté d’Agglomération des Hauts-de-Bièvre (CAHB, à laquelle appartient la ville d’Antony), sa réponse a le mérite de la clarté : « J’espère que le bâtiment C sera détruit. En tout cas c’est ce que je souhaite… La fermeture du bâtiment C est une première phase » (Le Parisien, 18/06/09).
Cette demande d’évacuation intervient dans un contexte de lourdes menaces concernant l’avenir de la plus importante résidence universitaire d’Europe. L’Etat vient en effet de transférer la propriété des terrains et des bâtiments de la cité-universitaire d’Antony à la Communauté d’Agglomération des Hauts de Bièvre qui en avait fait la demande. Ce transfert de compétence fait l'objet d'un recours devant le tribunal administratif dont le jugement est en attente.
Le Parti Socialiste dénonce la façon dont l’Etat s’est défaussé de sa responsabilité en matière de logement social étudiant en Ile de France en transférant, sans garantie de réhabilitation, la cité-universitaire d’Antony. La réhabilitation est aujourd’hui la seule garantie contre sa destruction envisagée.
La CAHB n’a ni la volonté, ni les moyens de dégager les 45 millions nécessaires à la réhabilitation de la RUA. En 2008, à la demande de l’UNEF, la région Ile-de-France a fait un premier pas en mobilisant 2 millions d’euros pour entamer la réhabilitation d’un premier bâtiment, dans l’attente d’un financement complémentaire de l’Etat. De son côté, le Ministère est resté silencieux sur la nécessaire réhabilitation de la résidence, pourtant réclamée par le député Anciaux dans son rapport sur le logement étudiant.
Valérie Pécresse doit sortir de son silence et prendre ses responsabilités.
L’objectif de la majorité en place n’est pas de réhabiliter cette résidence mais de la réduire au maximum et de réattribuer les terrains dégagés à des opérations plus attractives sur un site admirablement situé à proximité immédiate du Parc de Sceaux, sur la ligne de RER B et l’A86, et proche de l’aéroport d’Orly.
Aujourd’hui pour le Parti Socialiste, l
’urgence est à la construction de nouveaux logements sociaux étudiants de manière massive en Ile-de-France afin de permettre aux étudiants dont les familles n’ont pas de revenus financiers conséquents de mener à bien leurs études. La destruction de chambres universitaires dont on nous promet le remplacement dans un délai non précisé est tout simplement inacceptable.
Le plan de relance, mis en musique par Patrick Devedjian lui-même, aurait dû permettre de dégager les moyens nécessaires pour une politique volontariste de constructions de logements sociaux étudiants.
Le parti socialiste appelle à une mobilisation forte pour dénoncer et s’opposer à la suppression de 550 chambres dans la Résidence Universitaire d’Antony. Il appelle à venir manifester
soir à 19h00 devant l’Hôtel de Ville d’Antony à l’occasion du Conseil de la Communauté d’Agglomération des Hauts-de-Bièvre. Cette manifestation regroupera l’ensemble des forces de gauches : partis politiques, syndicats et associations.
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